Comme je vous l’ai rappelé dans un précédent billet, je vais lancer mon entreprise en Octobre, je vous donnerai évidemment plus de détails croustillants dans un prochain billet ! J’ai pour l’instant beaucoup de travail et je réponds progressivement aux problématiques qui se posent à moi. L’une d’elle concerne les différentes manières de s’associer : dois-je m’associer ou créer mon entreprise seul ?
J’ai un ami avec lequel j’ai travaillé pendant plusieurs années qui dispose de compétences commerciales indéniables et qui souhaite lui aussi devenir indépendant. A ce titre j’envisage que nous puissions devenir associés. Se posent alors plusieurs problèmes… Comment répartir le capital de l’entreprise ? Qui va prendre les décisions ? Quid de la minorité de blocage ? Comment valoriser les compétences de chacun ? Quel montant du capital donner pour qu’il s’implique ? Etc. Toutes ces questions vous aideront peut-être à faire les bons choix pour entreprendre et peut-être un jour devenir millionnaire !
Dois-je m’associer ? Les différents cas de figure possibles du partage du capital
La répartition égalitaire du capital : Le 50 / 50 pur ! Évidemment lorsque l’on est deux, c’est plutôt simple. La tâche se complique lorsque l’on est trois ou plus (peuvent se mettre en place des jeux d’alliance qui déstabiliseraient l’équilibre). Ici nous sommes deux, ce qui simplifie les choses.
La marque d’autorité… mais pas trop : Le navire a besoin d’un capitaine, mais ce dernier ne souhaite pas trop le montrer. Ainsi les parts seront divisées en 51 / 49 . « Histoire de…. ». Dans les faits, cela n’a pas de véritable incidence sur la gestion de l’entreprise, et clairement lorsque l’on crée une entreprise il faut prendre des décisions. Cette façon de répartir le capital de son entreprise entre les associés n’est pour moi représentative que d’un manque d’autorité et de votre capacité à faire des choix réel et convaincre pour imposer votre point de vue.
L’autorité franche : Ici on cher à montrer que l’on est le dirigeant de l’entreprise, que l’on a tout apporté mais que l’on a besoin du soutien de ses associés. Ainsi, il conviendra de trancher le capital de manière franche (60 / 40 ou 50 /25 /25).
L’autorité légalement forte : Le but de cette répartition du capital entre les associés est d’éviter la minorité de blocage. Ce pouvoir est donné aux associés quand ceux-ci réunissent plus d’un quatre des parts sociales de l’entreprise. Ainsi, il faudra limiter les parts de capital de vos associés à moins de 25%.
Les compétences de vos associés
Offrir des parts de capital de votre entreprise à vos associés doit se faire en connaissance de cause. Ainsi sachez que chaque part de capital offerte vous prive de plusieurs choses :
- une partie de votre pouvoir
- une partie de votre rémunération (dividende)
- une partie de votre patrimoine à la revente de votre entreprise
La recherche d’associés doit donc se faire en fonction de compétences de ces derniers ou de leurs apports (en argent et en nature). Dans mon cas de figure, je n’ai ni besoin d’apport en nature, ni en argent puisque je travaille sur mon projet depuis un long moment et que j’ai prévu le budget pour la création de mon entreprise. Ainsi ce que je recherche chez mes associés, ce sont des compétences que je n’ai pas ou que je n’aurai pas le temps d’exploiter.
Vos associés doivent être complémentaires de vous. Si vous êtes bon en finance et en juridique, vos associés doit être bon en marketing, communication et commercial et inversement. Ces compétences sont primordiales puisque les associés d’une entreprise sont à la base de celle-ci et doivent savoir la gérer, prendre les bonnes décisions à court et long terme mais aussi former leurs collaborateurs.
Les associés et la minorité de blocage
La minorité de blocage permet à vos associés d’empêcher la modification des statuts ou encore de bloquer une augmentation de capital.
Le capital conditionne l’investissement personnel de vos associés
Il y a une chose très importante qu’il ne faut pas oublier lorsque l’on décide de créer une entreprise avec des associés : c’est la motivation de ces derniers. Ainsi, la carotte et le bâtons fonctionnent aussi pour la répartition du capital. Des associés détenant beaucoup de capital de l’entreprise seront plus impliqués dans celle-ci puisqu’ils gèreront aussi une partie de leur patrimoine.
Le capital est précieux
Le capital est un bien précieux qu’il ne faut pas distribuer à tout bout de champ à ses associés. En effet, vous pouvez à tout moment perdre le pouvoir de votre entreprise si vous n’avez pas la majorité du capital. Par exemple, vous avez réparti les parts de votre entreprise de manière égale entre les trois associés (vous 33% et chacun des deux autres a 33% aussi).
L’un de vos associés décide de vendre ses parts au troisième associés (vous n’avez pas assez de trésorerie pour acheter ces dernières), vous êtes maintenant deux au sein de l’entreprise, vous détenez 33% de celle-ci et votre associé 66%. Bravo, votre entreprise n’est plus la votre…
Les levées de fonds auprès des business Angels dépendent de votre capital. Ainsi moins vous lachez de capital au départ, plus vous pourrez en vendre aux investisseurs et donc récupérer des fonds à investir.
Enfin, le capital est aussi un moyen de vous rémunérer à travers les dividendes. Plus vous aurez de parts de votre entreprise, plus vos dividendes seront élevés.
Leave a Reply